Monday, January 22, 2007

Migration

Janvier 2006/janvier 2007. Après un an passé chez Blogger, c'est maintenant ici que cela se passe. On a beau dire, WordPress c'est quand même plus classieux. J'espère que vous trouverez le nouveau navire agréable.

Saturday, January 20, 2007

Désirs d'avenir sélectifs

La commune où je réside a le douteux privilège d'avoir sur son territoire, depuis un peu plus de sept ans, un bidonville où sont installés pas moins de 220 ressortissants roumains. Ce bidonville est installé sur plusieurs terrains qui appartiennent à une administration ainsi qu'à un établissement public. Les propriétaires de ces terrains tout comme la municipalité, la préfecture, le département et la région avaient, jusqu'à présent, royalement ignoré les doléances des riverains sans oublier celles des diverses associations qui s'émouvaient du sort de ces personnes. Mieux, en 2003, alors qu'il n'existait qu'un seul campement, la municipalité avait fait procéder à son évacuation de manière plutôt musclée. En effet, les bulldozers avaient été convoqués afin de raser les baraques de fortune sans que quiconque ait jugé bon de laisser le temps aux occupants de récupérer leurs maigres possessions. Bénéfice de l'opération? Là où il n'y avait qu'un modeste campement de 70/80 personnes, la commune s'est retrouvée avec trois campements qui se sont étendus au fur et à mesure des années. Plus fort encore, la ville est depuis notoirement réputée en Roumanie comme une étape quasi incontournable.

Or, il semble qu'à l'approche d'échéances électorales notre bon député-maire (socialiste) ait décidé de pousser les propriétaires des terrains pour qu'une procédure d'expulsion soit engagée. En effet, les terrains qu'ils occupent sont dévolus à la construction d'un nouvel échangeur, à la mise en place d'une ligne de transport en commun écologique et accessoirement à ce qui semble être une opération immobilière fructueuse. A priori, selon les bruits qui courent, la justice aurait entériné la demande d'expulsion courant décembre 2006. De plus, il se chuchote que l'expulsion ne serait pas assortie d'une mesure de relogement, sauf pour les familles avec enfants. Enfin, il semblerait que la plus grande discrétion entoure la date de l'opération de manière à éviter que la presse ne vienne y fourrer son nez.


Quelle générosité de la part d'un élu socialiste, quelle belle preuve d'humanité! Si on peut se féliciter de voir le droit de propriété respecté (il est à préciser que ces terrains étaient inoccupés, laissés à l'abandon, en friche, depuis au moins 15 ans - ce qui ne saurait constituer une justification), on ne manquera pas de noter toutefois que ce respect semble à géométrie variable, fluctuant selon les désirs d'avenir des élus locaux en mal de réalisation concrète à présenter.

Un certain nombre de questions restent néanmoins posées.

En effet, le maire, le président du conseil général, le président du conseil régional sont d'éminents membres du parti socialiste et pas un seul de ces individus ne semble ému par les conditions de vie de ces désormais ressortissants européens. D'ailleurs, à ce sujet je me demande si le référé déposé par l'établissement public début décembre n'est pas entaché de nullité, le statut des ressortissants roumains ayant changé le 1er janvier. Il est à noter que ces ressortissants roumains sont en règle car ils retournaient tous les trois mois dans leur pays afin d'y renouveler leur titre de séjour temporaire en France.

Par ailleurs, on peut s'étonner du non respect de la trêve hivernale qui conformément à l'article 613-3 du code de la construction et de l'habitation débute le 1er novembre pour terminer le 15 mars de l'année suivante. Bien que cette trêve ne s'applique pas au squatters, la pratique usuelle en matière de résorption des squatts semblait, jusqu'à présent, la respecter en l'absence de trouble manifeste à l'ordre public.

Enfin, la région disposant de fonds dévolus tout spécialement à, je cite "l'éradication des bidonvilles", pourquoi les élus locaux, départementaux et régionaux font ils minent d'ignorer leur existence?
Humanisme et socialisme semblent décidément inconciliables en dépit des protestations véhémentes des intéressés. J'ose espérer que les électeurs sauront s'en rappeler dans l'intimité de l'isoloir.

Wednesday, January 17, 2007

Combien ça coûte?


"On nous dit tout, on nous dit rien" chantait Jacques Dutronc. Les candidats à la présidence de la république font moult promesses mais se gardent bien de publier une estimation chiffrée de ce que cela coûtera aux contribuables.

Vous ne voulez signer un chèque en blanc? Rendez vous sur Débat 2007 et consultez la cellule de chiffrage.

Saturday, January 13, 2007

Echo Beach

Ce soir, en fouinant sur Youtube, j'ai retrouvé mes 17 ans. J'ai découvert Martha and the Muffins en 1979, durant mon premier voyage au Canada.

Ségostop

Via Ségostop, un éditorial frappé au coin du bon sens:

Pseudo Robin des Bois et démagogie fiscale !


Encore une ! Jeudi, François Hollande annonçait la dernière mesure « anti-riche » qui serait appliquée dans le cas où Ségolène Royal serait élue. Après la confiscation ou la surtaxe des logements inhabités pendant plus de deux ans, il s’agit maintenant d’augmenter les impôts des gens qui ont un salaire supérieur à 4 000€ par mois !

Le problème n’est pas de savoir s’il est décent de gagner 4 000€ par mois ou de posséder deux appartements alors que des gens sont dans la rue ou tout simplement dans la pauvreté. Tout le monde est d’accord pour aider ces gens et pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion. Seulement, il faut le faire de manière libre, volontaire et … intelligente !

Si la raison de telles mesures peut paraître bonne, au moins d’un point de vue sentimental les effets sont extrêmement pervers. Ainsi, il faut se demander s’il est juste de toujours prendre les biens d’une partie de la population pour tenter de les répartir à une autre. Quels vont être l’impact et les conséquences d’un tel acte ?

Rappelons d’abord qu’en vertu de la progressivité de l’impôt, les ménages qui gagnent plus paient déjà plus d’impôts. Il nous semble assez évident que les mesures que proposent les socialistes, en particulier Ségolène Royal, nient de manière catégorique le droit de propriété. En effet, quand l’impôt quitte le champ de la juste répartition pour aller dans celui de la confiscation, il y a atteinte à la propriété. Pire que cela, les socialistes essayent de donner mauvaise conscience aux gens les plus aisés. Dans un monde où chacun souhaite gagner sa vie et nourrir sa famille, il est extrêmement dangereux de stigmatiser ceux qui y arrivent mieux et de monter les gens les uns contre les autres. Les conséquences d’une telle lutte ne sont que l’instauration de la jalousie et la restauration de la lutte des classes, ce qui ne peut déboucher que sur des situations de haine et de violence, allant jusqu’à remettre en cause le lien social.

Plutôt que de proposer aux riches de devenir pauvres, ne vaudrait-il pas mieux aider les pauvres à rejoindre les riches ? Prenons les entrepreneurs qui réussissent comme modèles plutôt que comme têtes de turc. Il est vrai que c’est plus difficile mais cela reste la seule voie qui puisse réconcilier les français en eux.

Enfin, et c’est peut-être le plus grave, lutter contre les « riches » ou ceux qui sont prétendus comme tels dans l’imaginaire socialiste, c’est bien sûr les inciter à fuir pour rejoindre des pays moins taxés. Ainsi, au seul prétexte de prendre quelques euros à 200 000 français et des les rendre aux 60 000 000 restants (soit quelques centimes d’euros par personne), on risque de faire fuir nos cerveaux et nos entrepreneurs qui fournissent un salaire à la population française !

Une fois de plus, la démagogie va à l’encontre du bon sens mais il est tellement plus simple de choisir des boucs émissaires que de lutter contre les gaspillages ! Une France sans riche c’est une France avec beaucoup plus de pauvres !

Mis en ligne le : 12 Janvier 2007

Friday, January 12, 2007

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Thursday, January 11, 2007

Ségo Flash

Via Le Monde:

Le fondateur et directeur général du cours Florent, François Florent, a épinglé, lundi 8 janvier, Ségolène Royal en affirmant qu'elle avait renoncé à inscrire son fils dans l'école de théâtre car l'enseignement se déroulait avenue Jean-Jaurès, dans le 19e arrondissement de Paris, et non dans le centre de la capitale comme elle le pensait. C'est lors de la cérémonie de célébration du 40e anniversaire de l'école que M. Florent a raconté une anecdote concernant la candidate socialiste. "Un samedi après-midi, une voiture avec chauffeur s'arrête devant nos locaux (...). Une maman accompagnée de son enfant en descend, demande à l'inscrire en cycle préparatoire à notre secrétaire : "Vos premières années du cycle préparatoire sont bien quai d'Anjou ?

- Non, Madame, nous n'avons plus le quai d'Anjou. Les cours sont ici...

- Alors, je ne peux pas inscrire mon fils.

L'enfant et la maman s'engouffrent dans la berline, direction le soleil couchant. La maman est candidate à la présidence de la République le 22 avril ", a raconté le directeur. Garantissant l'authenticité de son récit, François Florent a déclaré " qu'il avait été choqué par cette réaction ". - (AFP.)

François Hollande n'aime pas les riches, Ségolène semble n'aimer que le centre ville. La populasse, ce n'est bon que pour ramasser des voix. Manquerait plus que l'on soit obligés de les côtoyer!

Friday, January 5, 2007

Johnny en Suisse

Ma réponse à ce billet tout bonnement ahurissant.

Johnny en Suisse !?

Et bien moi aussi, si j'apprécie le Johnny artiste et admire son talent, je n'approuve pas le citoyen, mais alors pas du tout ! OK, il part, fiscalement, en Suisse, et il payera donc moins d'impôts. So what ? Etait-il donc au bord de la paille, était-il dans le besoin financier ?


Et bien moi, c’est plutôt le contraire. Notre Johnny national m’indiffère totalement, chacun son truc. En revanche, le citoyen Smet me botte vraiment. Ce n’est pas parce que l’on gagne des millions d’euros, chaque année que Dieu fait, que l’on doit se laisser plumer à hauteur de 70% de ses revenus. Ca, ce n’est pas de l’imposition mais bien du racket, du vol à main armée. Que le paiement de l'impôt lui laisse largement de quoi vivre ne saurait tenir lieu de justification à la spoliation étatique. Après tout, lorsque l'on veut bien se donner la peine de fureter de par le monde, on s'aperçoit que de nombreux pays réussissent nettement mieux que la France avec une imposition nettement plus légère. Mais vous semblez faire l'économie de ce genre de questionnement.

Franchement, ce ne sont pas des attitudes citoyennes. Quand on a la chance d'avoir un talent reconnu qui permet d'amasser des millions, il me semble normal d'en faire profiter la collectivité, par solidarité.

Attitude citoyenne, le gentil citoyen politiquement correct branché est lâché. Michel de Guilhermier fait dans la novlangue social-démocrate à la franchouille. Il aurait utilisé l'expression "attitude civique", je n'aurais pas trop tiqué, mais là, franchement, ça sent un peu son petit capitaliste de connivence bien français. Rendez-vous compte, quel salaud ce Johnny! non seulement il se fait un pognon monstre mais en plus il a du talent! Haro sur le nanti. Dites moi mon petit Michel (vous permettez que je vous appelle Michel?), puisque vous parlez si bien de la solidarité et vu que vous semblez également à l'abri du besoin, j'apprécierais assez que vous me filiez un coup de main pour payer mes impôts. Allez, un beau geste, soyez solidaire, je ne suis qu'un modeste fonctionnaire de catégorie C avec trois enfants à charge. A moins que la seule solidarité qui trouve grâce à vos yeux soit celle, obligatoire, de l'état.

Oui, être assujétis à l'ISF (et j'y suis) n'est pas agréable, on ne dira pas le contraire. Mais franchement, faut quand même relativiser. Quand on gagne des centaines de milliers d'euros ou des millions tous les ans, et quand on a comme Johnny un patrimoine qui se compte en dizaines de millions, il y a largement de quoi être heureux pour vivre très confortablement en payant ses impôts normalement.

Et si ceux qui ont la chance de très bien gagner leur vie et d'avoir un patrimoine important ne payent pas d'impôts, qui va le faire ? Qui va financer la France, les investissements que nous devons faire pour améliorer nos infrastructures, notre R&D insuffisante, notre système éducatif, etc.


Ce que vous ne semblez pas comprendre, c'est que le débat ne se situe pas sur ce plan, il n'y a guère que les socialistes et autres gauchistes (sans oublier ceux qui gravitent dans leurs roues pour grapiller quelques avantages) pour ne pas le comprendre. C'est avant tout une question de principe, presque un point de morale. Un impôt bien senti devrait se limiter au strict nécessaire de manière à donner à l'état les moyens d'assurer ses fonctions régaliennes. Or, force est de constater que l'état-providence que vous semblez aduler a largement dépassé ce cadre. Bon an, mal an, les con-tribuables français se voient en moyenne dépouillés de 55% de leurs revenus par cet état de plus en plus goinfre de ressources. Pour quel résultat? Une inEducation Nationale qui ressemble plus à une fabrique de crétins formatés qu'à une abbaye de Thélème ayant pour vocation de former de beaux et bons esprits. Des sévices publics largement déficitaires, qui fonctionnent comme ils le peuvent lorsqu'ils ne sont tout bonnement pas pris en otages par la racaille syndicale soucieuse de préserver ses mesquins avantages acquis. Dois-je continuer?

Quand on part s'exiler en Suisse, au UK ou en Belgique, pense t-on à l'argent en moins qui pourrait servir à son pays ? Non, on pense à soi, et non pas à son confort immédiat, car lui ne va pas changer, mais à son patrimoine, pour qu'il soit encore plus important.

Et après ? So what ? Ca en devient freudien cette histoire, cette volonté frénétique d'amasser en ne laissant que des miettes pour la collectivité. Faut sans doute vraiment manquer de repères, de racines et de valeurs pour faire des choses pareilles. Et soyons clair, ceux qui peuvent se permettre de partir ainsi, sont forcément ceux qui disposent de gros moyens, ceux qui par nature peuvent, et doivent, donner l'exemple...


Quand on part s'exiler fiscalement à l'étranger on pense peut-être à soi, j'en conviens volontiers, mais est-ce un mal? Par ailleurs, vous semblez oublier que l'on pense également à ses enfants, car rares les hommes qui ne se soucient pas de la transmission de leur patrimoine à leurs descendance. On pense également à la transmission de l'entreprise qui trop souvent en raison des règles de succession doivent changer de mains pour que la famille puisse verser à l'état son impôt sur la mort. Mais ce faisant, vous oubliez de mentionner dans votre grande croisade sur la solidarité et l'exemplarité des nantis la masse des politiciens, ces nouveaux nobliaux des temps modernes qui savent s'exonérer, en douce, de charges trop lourdes mais qui en revanche sont passés maîtres ès foutage de gueule (Cf l'inénarrable Hollande qui n'aime pas les riches).

Si certains hommes politiques aiment dévoyer cette histoire Johny en stigmatisant le problème de la fiscalité en France, je préfèrerais stigmatiser pour ma part le manque de valeur, c'est ça le vrai problème ! La, c'est vraiment du chacun pour soi, et ce n'est pas vivre en société ça, et c'est encore moins un exemple à suivre !

Et l'homme politique qui volontairement détourne le vrai débat de valeur ne peut pas avoir un vraie stature de chef d'Etat.


Là, j'avoue que les bras m'en tombent. J'en arrive à me demander si vous êtes un peu simple ou si au contraire vous n'êtes pas un de ces roués, fieffés roublards qui rôdent près des allées du pouvoir, espérant à force de simagrées et de veuleries obtenir un petit privilège supplémentaire. Mais rassurez-vous, que ce soit Nicolène ou Ségolas qui l'emporte, vous serez largement mis à contribution, si l'on en juge par l'escalade incessante et grotesque de leurs promesses toutes plus insensées les unes que les autres. Allez, j'espère même pour vous que ce sera Arlette ou Olivier qui l'emporteront, vos désirs de solidarité seront alors comblés, ils vous plumeront et vous pourrez alors prendre le chemin de l'exil, une main devant, une main derrière, mais la tête haute avec la satisfaction du devoir citoyen accompli.

Tant que j'y suis, mon petit Michel, un texte pour compléter le dossier helvétique.

Johnny en Suisse : une liberté de mouvement essentielle

Via le Centre pour la concurrence fiscale

La Suisse sert de refuge moral aux victimes de la fiscalité confiscatoire de ses États voisins.

Johnny Hallyday n'est qu'un exemple parmi d'autres de contribuables européens, français notamment, choisissant de s'installer en Suisse pour échapper à des impôts confiscatoires. La somme des impôts dont un contribuable doit s'acquitter atteint en effet, en France, parfois plus que le revenu du contribuable. Johnny, lui, ne devait payer « que » 72% de son revenu : qu'il ait fini par trouver cela exagéré semble parfaitement compréhensible.

De tels impôts, prétendument « solidaires », peuvent difficilement être vus comme autre chose qu'une volonté de « plumer les riches » : est-il dès lors étonnant que ces derniers cherchent à « s'enfuir » sous des cieux plus cléments ?

S'en scandaliser relève d'une inversion des valeurs pernicieuse. Un exemple flagrant en est donné par Arnaud Montebourg, porte-parole de la candidate à la présidence de la République française Ségolène Royal (Libération du 2 janvier 2007) : selon lui, Johnny se livrerait à du « chantage » simplement en exerçant sa liberté de mouvement, des impôts moins élevés qu'ailleurs seraient des « pratiques prédatrices » et équivaudraient à une façon pour certains pays de « financer leurs besoins par la richesse des autres » et à « déposséder » la France de la « substance » de ses « gisements fiscaux » (sic), et, comble du comble, ce serait de la faute des paradis fiscaux, et non de dépenses publiques excessives, si la France risque d'être un enfer fiscal. Pour un peu, il en viendrait à accuser Johnny d'avoir volé à la France la part de son revenu qu'il n'y payait pas en impôts.

D'autre part, toujours selon Arnaud Montebourg, « en refusant de payer son écot aux besoins de la maison France, qui l'a élevé et chéri, [Johnny] injurie tous les autres citoyens qui participent avec conscience au financement de l'intérêt général et qui paient leurs impôts sans sourciller ».

Or, Johnny a-t-il une dette envers la France qu'il devrait rembourser en payant les trois-quarts de son revenu ? Suffit-il de naître « élevé et chéri » par la « maison France » pour être un chanteur à succès, ou ne faut-il pas, tout de même, un peu de talent personnel ? Quant aux autres citoyens, ils ne paient pas leurs impôts « avec conscience » et « sans sourciller », mais parce qu'ils n'ont pas le choix, et ils ne financent pas un mythique « intérêt général », mais bien les intérêts particuliers de certains.

Arnaud Montebourg suggère également de s'en prendre à la Suisse en s'inspirant d'un blocus contre Monaco de 1963. La France en est-elle vraiment au point que certains politiciens haut placés envisagent sérieusement de menacer militairement des États voisins lorsque ceux-ci commettent l'impudence de traiter mieux les Français qu'elle-même ?

Dans tous les cas, en s'en prenant ainsi personnellement à un contribuable et qualifiant d'« incivisme » son départ, le porte-parole de Ségolène Royal semble bien considérer l'émigration d'un contribuable comme un problème qu'il faut sinon empêcher, du moins dénoncer fermement.

Les socialistes du XXe siècle avaient trouvé la solution à ce genre de « problème » : le Mur de Berlin. Est-ce donc cela, le programme social-démocrate du PS français du XXIe ?

Jan Krepelka

Suisse Switzerland,
2007-01-0